La Commission publie un inventaire des infrastructures technologiques KETs en Europe

La Commission a mis en ligne la première version de son inventaire des « infrastructures technologiques KETs » en Europe, dans le cadre d’un projet visant d’une part à favoriser les collaborations entre ces infrastructures technologiques au niveau de l’UE, et d’autre part à en faciliter l’accès pour les PME, souvent en manque d’expertise en matière de KETs.

Pour rappel, six « Key Enabling Technologies » (KETs, technologies génériques clés en français) ont été identifiées au niveau européen : micro et nanoélectronique, matériaux avancés, biotechnologie, photonique, nanotechnologies et systèmes avancés de fabrication ; leur exploitation et leur déploiement constituent un réel enjeu de compétitivité pour l’industrie.

Les « infrastructures technologiques KETs » sont, dans ce contexte, définies comme des organisations publiques ou privées situées dans l’un des 28 Etats Membres et qui : d’une part, mènent des activités de recherche et d’innovation (de 3 à 8 sur l’échelle des TRL – « Technology Readiness Levels » ou « niveau de maturité technologique ») dans le domaine d’une ou de plusieurs KETs ; et d’autre part fournissent au moins un type de service technologique et/ou d’infrastructure (TRL 5 et plus) en rapport avec une ou plusieurs KETs.

Au terme d’un processus de sélection, 187 infrastructures technologiques KETs ont été identifiées, sur base de critères à la fois qualitatifs et quantitatifs, en vue de leur intégration dans l’inventaire. Au total, 8 infrastructures belges y sont renseignées ; du point de vue wallon, on peut noter la présence du CMMI, du SIRRIS et de CENTEXBEL.

A côté de l’inventaire, comprenant un certain nombre d’informations et voué à être régulièrement actualisé, un plan d’action recommande des actions à mener aux niveaux européen, national et régional : in fine, l’objectif est de favoriser les coopérations entre ces infrastructures en vue de proposer aux PME une offre conjointe de services et d’équipements, sur une base transnationale et dans des TRL plus élevés, et ce afin de les soutenir dans la commercialisation de nouveaux produits et services.

En Wallonie, les KETs sont au cœur des stratégies des pôles de compétitivité et des clusters. Elles ont d’ailleurs été identifiées comme une priorité par le Plan Marshall 4.0 qui, dans le cadre de son axe II.1.2, appelle à encourager l’utilisation de ces technologies.