Midi du 12 mars 2013: "L’exploitation des KETs (Technologies Génériques Clés)"

Le rapport produit par le “High-level Group on Key Enabling Technologies” en Juin 2011 a marqué l’ancrage de l’une des nouvelles priorités européennes dans les champs de la recherche et de l’innovation. Possédant un caractère horizontal, les Key Enabling Technologies (KETs), aussi appelées «Technologies Génériques Clé », ont en effet un potentiel d’habilitation des technologies classiques et permettent d’en multiplier les potentiels d’utilisation. Elles présentent donc un intérêt clair pour la nouvelle politique industrielle européenne mais constituent aussi un potentiel champ d’action publique pour les Régions poussées par la Commission européenne à inclure les KETs dans leurs stratégies de « Smart Specialization ».

 

Les KETs identifiées comme prioritaires à l’échelle de l’Union sont les nanotechnologies, les technologies de la micro- et nanoélectronique, les biotechnologies industrielles, les technologies  photoniques, les matériaux avancés ainsi que les technologies de manufacture avancée. Ces technologies sont aujourd’hui confrontées à un certain nombre de challenges plus ou moins spécifiques (tels que la difficile commercialisation et valorisation économique de leur développement), mais aussi d’opportunités pouvant requérir le développement d’instruments d’action publique dédiés (instruments orientés par la demande par exemple). La configuration des compétences en matière de politique économique et d’innovation en Belgique laisse une marge d’action à la Wallonie qui en fait l’un des acteurs clé de sa propre structure industrielle. La nécessité d’établir des priorités de spécialisation qui donnent à la Région une capacité d’adaptabilité de son tissu économique est aujourd’hui une priorité poussée par les institutions européennes et sous-tend une évolution de la grille d’analyse des bases de savoir-faire régionales. Au vu de l’évolution de la structure industrielle wallonne, une compréhension des enjeux liés aux KETs est aujourd’hui nécessaire afin que celles-ci puissent être intégrées dans la perspective des autorités publiques compétentes en la matière.